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Quand on rêve de fonder une famille mais que l'infertilité entrave nos efforts, on est submergé par un flot d'émotions. Parmi elles, un sentiment de désespoir et de frustration face à l'impuissance. Pourtant, il existe des solutions pour reprendre le contrôle. Outre le choix du parcours de procréation médicalement assistée, on peut aussi maîtriser la façon dont on aborde ce sujet. Ce parcours est personnel et il nous appartient entièrement de décider ce que nous voulons en dire et avec qui.
Créer un réseau de soutien
Il est précieux de pouvoir compter sur des personnes qui vous apportent un soutien indéfectible lorsque vous en avez besoin. Des personnes qui compatissent à ce que vous traversez, mais surtout, qui le comprennent. Réfléchissez aux personnes avec qui vous pouvez partager vos sentiments les plus intimes en toute sérénité. Pensez à celles qui peuvent vous offrir un soutien sincère sans vous mettre la pression ni vous faire sentir jugé(e). Vous préférerez peut-être vous tourner vers votre famille et vos amis proches. Ou vous vous sentirez peut-être plus à l'aise pour parler à d'autres couples qui vivent la même chose. Un conseiller en fertilité comprendra parfaitement ce que vous ressentez et pourra vous offrir un soutien que vous ne trouverez peut-être pas ailleurs.
Avoir quelqu'un à vos côtés ne signifie pas seulement discuter de votre parcours de fertilité . Vous n'avez peut-être pas envie d'en parler et souhaitez simplement vous évader un moment. C'est agréable d'avoir quelqu'un qui comprend que vous avez besoin de vous détendre sans vous focaliser sur votre situation actuelle.
Décidez des détails que vous souhaitez partager et de la manière dont vous souhaitez les partager.
On va vous poser des questions… c'est inévitable. Les gens sont bien intentionnés ; certains seront simplement curieux, d'autres sincèrement intéressés. Il arrive parfois que vous vous retrouviez face à une personne qui ignore tout de ce que vous traversez et qui, soudain, vous bombarde de questions. Mais ce que vous partagez avec les autres ne regarde que vous. Cela ne regarde personne d'autre.
Anticipez les réactions et décidez quels détails vous souhaitez partager et lesquels vous préférez garder pour vous. Bien sûr, vous n'aurez peut-être aucun problème à en dire un peu plus à votre famille et à vos amis proches, mais il est important d'être clair(e) sur ce que vous voulez. Ensuite, réfléchissez à la manière dont vous souhaitez partager ces informations. Par exemple, vous pouvez préférer rester vague, en donnant juste assez d'informations pour éviter les questions, sans pour autant dévoiler quoi que ce soit de personnel. L'humour est un bon moyen de désamorcer les situations délicates tout en détendant l'atmosphère. Ou bien, vous pouvez choisir d'être totalement honnête et de répondre aux questions sur votre parcours de fertilité aussi complètement que possible.
Définir des limites
Même en fixant vos propres limites quant à ce que vous êtes prêt(e) à partager, il vous arrivera de rencontrer des personnes qui semblent insensibles. Ce ne sera peut-être pas intentionnel, mais cela vous perturbera tout de même. Les réunions de famille, avec les enfants qui courent partout et les bébés qu'on flatte, ne sont peut-être pas le meilleur endroit pour vous lorsque vous traversez une période difficile émotionnellement. Vous serez probablement entraîné(e) à un moment ou un autre dans des conversations qui vous mettront mal à l'aise. Par exemple, si une collègue estenceinte au travail et que d'autres commencent à partager leurs expériences de grossesse, on pourrait vous demander si vous avez envisagé d'autres solutions, comme l'adoption. C'est dans ces moments-là qu'il est important de poser des limites et soit de refuser poliment de participer à une conversation, soit de vous retirer complètement de la situation.
Gestion des événements
Nous avons évoqué les réunions de famille plus haut, mais il y a forcément d'autres événements qui peuvent vous mettre mal à l'aise . Les fêtes d'anniversaire des enfants et les baby showers, par exemple. Se retrouver dans ce genre d'environnement, alors que vous traversez déjà tant d'épreuves pour fonder une famille, peut être difficile à supporter. C'est tout à fait compréhensible et il vous suffit d'en parler honnêtement à vos proches. Si vous décidez malgré tout d'aller à un événement qui vous rend ensuite extrêmement vulnérable, partez tout simplement. Rester pour faire plaisir à quelqu'un d'autre vous fera plus de mal que de bien ; alors, dites poliment au revoir et partez.
Fournir aux autres des ressources utiles
Pour vous soulager de la pression lorsque vous répondez à des questions ou à des conseils, même bien intentionnés, il est utile d'avoir des ressources à portée de main que vous pouvez partager. Malheureusement, l'infertilité reste encore un sujet tabou, et partager des informations avec d'autres personnes peut contribuer à lutter contre cette stigmatisation. Il n'est cependant pas nécessaire de raconter en détail votre propre parcours de fertilité.
Proposez plutôt des ressources créées par des professionnels. Conçues par des experts du sujet, ces ressources permettent aux personnes de mener leurs propres recherches. Cela peut porter, par exemple, sur les tests et traitements disponibles, ou sur les difficultés de fertilité auxquelles vous êtes susceptible d'être confrontée et les changements de mode de vie à adopter pour optimiser vos chances de concevoir. Elles pourront ainsi trouver des réponses à toutes leurs questions et mieux comprendre votre parcours de fertilité.
Cela leur permettra d'être plus attentifs à votre situation et de bien comprendre le stress que vous subissez. Grâce à ces ressources à leur disposition, vous pourrez vous détendre en sachant que vous n'aurez pas à répondre à autant de questions.
Conclusion
Votre parcours de fertilité est une épreuve riche en émotions. Aborder ce sujet avec le public est une source de stress dont vous vous passeriez bien. Cependant, anticiper ces échanges peut vous soulager davantage par la suite, notamment face aux questions, aux conseils ou aux situations qui pourraient vous mettre mal à l'aise. Votre bien-être est primordial ; c'est donc à vous de décider quand vous serez prête à parler de votre expérience et à qui la confier.
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